La douance est un mode de fonctionnement différent de la norme. Elle est caractérisée par un haut potentiel intellectuel, une intensité importante et une grande créativité. La douance peut se manifester dans un ou plusieurs domaines tels qu’artistique, intellectuel, académique, leadership et autres.
En explorant la littérature scientifique, on découvre que la douance prend différentes formes; qu’elle est tantôt un facteur de réussite, tantôt une source de difficultés. Parfois, elle est même une source de souffrance. On apprend qu’elle peut être confondue avec certains troubles et que des diagnostics erronés sont trop souvent posés, faute de connaissance. On constate aussi que la douance peut être accompagnée de troubles ou déficits qui la rendent plus difficile à détecter. Cette « double exceptionnalité » a parfois comme conséquence que ni la douance, ni le trouble ne sont reconnus.
En connaissant la douance, en étant formés à la reconnaitre et à intervenir auprès des personnes douées ainsi qu’en mettant en place des mesures appropriées pour répondre à leurs besoins, nous pourrons nous assurer de favoriser le développement du plein potentiel de chacun.
Pour en savoir plus:
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sur ce qu’est la douance;
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sur l’histoire de la douance;
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sur les caractéristiques;
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sur les différents profils (section à venir);
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sur le profil doublement exceptionnel;
La douance, qu’est-ce que c’est? Douance, surdouance, haut potentiel ou précocité intellectuelle?
Premier problème. On manque encore de consensus sur la terminologie. En France, une tendance vers le terme « précocité intellectuelle » semble émerger, mais on y retrouve aussi souvent le terme « surdouance ». Au Québec, on tend plutôt vers « douance » et « haut potentiel intellectuel (HP ou HPI) ».
Deuxième problème, pour comprendre la douance, il faut d’abord comprendre ce qu’est l’intelligence.
L’intelligence, c’est quoi?
Excellente question ! Plusieurs chercheurs dans le monde se la posent d’ailleurs depuis des décennies et un débat scientifique est toujours présent. Y a-t-il un seul facteur d’intelligence général qui, quoique décomposable (verbal, non verbal, etc.), est commun à tous et prédicteur de réussite ? Ou l’intelligence a-t-elle de multiples facettes (linguistique, logicomathématique, etc.) qui prédiront la réussite dans un domaine particulier ? Unique ou multiple, les chercheurs s’entendent généralement sur le fait que l’intelligence c’est :
- Notre capacité à penser, réfléchir et comprendre ;
Et
- Notre capacité à nous adapter, à agir et à créer.
On sait que l’intelligence est biologique, donc présente dès notre naissance. Elle n’est pas causée par l’éducation ou l’environnement, même si elle entrera bien évidemment en interaction avec la façon dont nous serons élevés ou le milieu dans lequel nous nous épanouirons. En bref, l’intelligence est causée par des milliers de gènes. Et nos gènes, ce sont nos parents qui nous les transmettent. Maintenant, comment fait-on pour savoir si quelqu’un est plus ou moins intelligent que les autres?
Comment mesure-t-on l’intelligence?
Même si des débats statistiques et conceptuels existent sur la façon de mesurer l’intelligence, on sait que les tests de quotient intellectuel (QI) mesurent bien ce qu’on entend généralement par «intelligence».
Pour démystifier les mythes entourant l’intelligence et le QI, n’hésitez pas à visiter : www.douance.org.
En bref, sachez qu’une évaluation réalisée par un psychologue ou un neuropsychologue, qui tient compte du développement global de la personne et qui inclut un test de QI, est une mesure valide de l’intelligence.
Tous les psychologues et neuropsychologues formés pour le faire peuvent évaluer l’intelligence. Maintenant, ils ne sont pas tous spécialisés en douance. Il est conseillé de « magasiner » le lien de confiance et les compétences du professionnel qu’on consulte parce que, vous verrez dans le prochain article, la douance peut être complexe à évaluer et masquée par d’autres troubles. Ceci étant dit, avant de dire ce qu’est la douance, il est utile de comprendre ce qu’elle n’est pas.
Être surdoué, qu’est-ce que ce n’est pas?
La Figure 1 (ci-après) vous montre la répartition, dans la population, des quotients intellectuels obtenus à un test de QI classique. On y lit que 68% des gens sont dans la moyenne. Le rythme d’apprentissage et les objectifs scolaires sont pensés pour eux. À moins de faire face à des difficultés dans leur développement, ils réussiront à l’école et auront un fonctionnement normal à l’âge adulte.
On y voit ensuite que 13,5% des gens ont une intelligence supérieure (au-dessus de la moyenne) et qu’un autre 13,5% ont une intelligence inférieure (au-dessous de la moyenne). La recherche montre que les premiers auront plus de facilité à l’école grâce à leur rythme d’apprentissage plus rapide. En majorité, ce sont les enfants «bons à l’école» qui ont ensuite une vie professionnelle performante. Tandis que les seconds auront des difficultés d’apprentissage pour lesquelles ils auront du soutien et un cheminement adapté. Pour finir, la majorité obtiendra un emploi et atteindra un bon niveau de vie. Au total, 95% des gens autour de nous parviennent, avec leurs forces et leurs faiblesses, à s’adapter et à fonctionner dans la société à différents niveaux. Tout cela, ce n’est pas la douance.
Figure 1. Courbe de répartition normale des QI selon Wechsler (Courbe de Gauss) Et le bas de la courbe?
On voit qu’il y a 2,5% des personnes qui (si elles ont également des limitations dans leur adaptation quotidienne) ont une déficience intellectuelle (DI). Heureusement, la DI est reconnue par le Ministère de la Santé et des Services Sociaux ainsi que par le Ministère de l’Éducation. En vertu de la Loi sur les services de santé, les personnes DI bénéficient d’aide financière et technique, de services publics spécialisés en réadaptation ainsi que de classes et d’écoles adaptées. N’hésitez pas à vous sensibiliser sur la déficience intellectuelle, en visitant notamment le www.amdi.info. Bien entendu, cela non plus, ce n’est pas de la douance.
Donc être surdoué, qu’est-ce que c’est?
Actuellement, on tend à définir comme ayant un haut potentiel intellectuel, les individus avec un QI supérieur à 130, donc autour de 2,5% de la population. En France, plusieurs auteurs recommandent un seuil de 125, ce qui inclut plutôt 5% de la population. En résumé, un enfant surdoué est AUSSI éloigné et différent de la moyenne qu’un enfant avec une DI. Il devient donc logique de croire que les enfants surdoués apprennent, eux aussi, différemment et que l’école n’est probablement pas adaptée à leurs besoins à tous. Il va sans dire que cette définition ne vous aide pas à dépister les jeunes surdoués dans votre classe ou dans votre famille. Heureusement, vous verrez ci-après que la douance ce n’est pas juste une question de QI !
PARTIE 2 La douance, qu’est-ce que c’est aussi?
Nous avons vu dans un premier article qu’on tend à définir la douance (ou haut potentiel intellectuel) par un quotient intellectuel (QI) supérieur à 125 ou 130 (mesuré par un test d’intelligence administré par un psychologue dans le cadre d’une évaluation globale du développement), ce qui inclut autour de 2,5% à 5% de la population.
Vous avez aussi constaté qu’un enfant surdoué est AUSSI éloigné et différent de la moyenne qu’un enfant avec une DI. Il devient donc logique de croire que les enfants surdoués, eux aussi, apprennent différemment et que l’école n’est probablement pas adaptée à leurs besoins à tous.
Douance = QI?
À partir de l’âge de 6 ou 7 ans, le QI reste plutôt stable pour le reste de notre vie. Il est certain que notre destinée n’est pas seulement déterminée par notre QI. Cependant, la recherche montre qu’il s’agit du facteur le plus important associé à la réussite scolaire et professionnelle ainsi qu’au statut socioéconomique d’une personne.
Mais attention, la douance ce n’est pas juste une question de QI. Certaines personnes précoces intellectuellement peuvent même obtenir des résultats hétérogènes ou des difficultés aux tests de QI traditionnels. Cependant, elles ont toutes habituellement des résultats très supérieurs à la moyenne des individus du même âge chronologiques à certaines ou plusieurs tâches mesurant le QI (par ex. raisonnement verbal, capacité d’abstraction).
Deux profils de douance
En fait, les récentes études de l’équipe du Dr Olivier Revol, psychiatre français et chef de file dans la recherche sur la douance, indiquent deux profils d’enfants à haut potentiel (HP) :
- Homogène (ou laminaire), c’est-à-dire avec un développement cognitif harmonieux et une grande facilité à apprendre. C’est l’image plus typique qu’on peut se faire d’un enfant HP. Selon Fanny Nusbaum, docteure en psychologie et chercheure au Centre Psyrene de Lyon, la majorité de ces enfants réussissent assez bien à s’adapter. Ils sont toutefois très sensibles aux attentes des autres. Ils fonctionnent généralement bien à l’école, mais peuvent s’ennuyer et vivre de l’anxiété ainsi que des difficultés sociales (par ex. isolement, sentiment d’être incompris).
- Hétérogène (ou complexe), c’est-à-dire avec de grandes disparités entre leurs différentes capacités cognitives, ce qui peut générer des troubles d’apprentissage, des troubles moteurs ou des troubles de langage pouvant même masquer la douance. Selon Dre Nusbaum, ce profil est caractérisé par un cerveau qui pense constamment, une très grande créativité intuitive et une pensée analogique qui rend la planification très difficile. Attachants et généreux, ces enfants sont souvent non conventionnels et hypersensibles. Leur réussite scolaire est très variable (de la réussite à l’échec) et dépend souvent de leur relation avec l’enseignant.
L’étude de Guénolé et ses collègues (2015) révèle que 42% des enfants HP de leur échantillon ont un profil hétérogène et que chez 95% d’entre eux, ce sont leurs habiletés verbales (vocabulaire, compréhension, raisonnement) qui sont supérieures à leurs habiletés non verbales (traitement visuel et spatial, raisonnement logicomathématique). Ils sont plus susceptibles d’être en difficultés scolaires et sociales ainsi que de présenter des problèmes émotionnels et comportementaux. Les HP homogènes, quant à eux, sont plus anxieux face à leur vie sociale que les HP hétérogènes, mais sont en général plus équilibrés et adaptés.
D’autres caractéristiques
Par ailleurs, d’autres particularités communes ont été documentées chez les surdoués :
- Hypersensibilité sensorielle ;
- Hypersensibilité émotive ;
- Très grande curiosité ;
- Besoin viscéral de comprendre ;
- Ennui profond et destructeur quand ils manquent de stimulations intellectuelles ;
- Très fort sentiment d’être différent des autres ;
- Des façons d’apprendre très différentes des autres enfants de son âge ;
- Intolérance à sa perception d’injustice.
Nous reviendrons sur les caractéristiques des enfants surdoués et sur les meilleurs indices pour les reconnaitre dans un prochain article.
Dyssynchronie
C’est un mot que vous risquez d’entendre si vous rencontrez un enfant surdoué. En effet, la douance est associée à des difficultés persistantes d’adaptation et de fonctionnement; conséquences des décalages entre le développement intellectuel des personnes surdouées et les autres sphères de leur développement (affectif, social, scolaire, etc.). Jean-Victor Terrassier décrit ce syndrome de dyssynchronie dans son livre « Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante » (1999, Édition ESF).
Les dyssynchronies s’expriment dans plusieurs environnements :
- Scolaire ou professionnel (ennui, difficulté à apprendre, distraction lorsque peu stimulé, résultats très variables, sous-performance, etc.),
- Social (difficulté à entrer en relation avec les autres, à comprendre les limites, les normes sociales et le cadre de la moyenne des gens, isolement, sentiment d’être incompris, etc.),
- Interne à la personne, c’est-à-dire que l’enfant surdoué peut non seulement vivre un décalage dans le développement de ses différentes capacités intellectuelles (profil hétérogène que nous venons de décrire), mais aussi entre son développement intellectuel et psychomoteur (maladroit, difficulté à écrire, très habile dans certaines tâches et très peu dans d’autres, etc.) ainsi qu’entre son développement intellectuel et attentionnel (attentif si stimulé, mais en deçà de son potentiel intellectuel, distrait, désorganisé, manque de concentration, etc.) ou entre son développement intellectuel et affectif(comportements immatures et contradictoires avec leurs habiletés intellectuelles, anxiété, frustration, etc.).
PARTIE 3 Et les troubles associés à la douance?
Seriez-vous surpris d’apprendre que nous n’avons pas de données empiriques qui montrent quelle proportion des enfants à haut potentiel (HP) ont également un trouble d’apprentissage (TA) (les dys, par ex. dyslexie), un déficit d’attention (TDAH) ou un trouble du spectre autistique (TSA) ? Les données de recherche sont embryonnaires, mais en voici quelques-unes.
Douance et trouble d’apprentissage?
Dans son mémoire de 2015, disponible sur le site de Haut Potentiel Québec, Caroline Mann Kiefer, orthophoniste française, montre que 45% des enfants surdoués de son échantillon ont un TA. De ceux-ci, 18% seulement sont diagnostiqués (l’équivalent de ce qu’on retrouve dans la population générale) et ils le sont en moyenne 3 ans et 3 mois plus tard que les enfants non-surdoués. Les principaux TA présents chez les enfants surdoués sont les dyslexies-dysorthographies phonologiques ainsi que les dyspraxies (maladresse, trouble de la coordination motrice, écriture illisible). Des chercheurs allemands ont récemment montré que la grande mémoire (visuelle et verbale) et le vocabulaire plus avancé des enfants surdoués cachent très souvent la présence de dyslexie.
Douance et trouble du spectre autistique (TSA)
Dans leur revue de la littérature scientifique, Burger-Veltmeijer et ses collègues (2011) révèlent un problème inquiétant quant aux diagnostics possiblement erronés d’autisme chez les enfants surdoués et au fait qu’on risque de manquer la douance chez les enfants ayant un diagnostic d’autisme. En fait, plusieurs auteurs indiquent un chevauchement des caractéristiques propres aux enfants ayant un TSA et aux enfants surdoués, particulièrement ceux avec un profil hétérogène. Ceci serait particulièrement le cas chez ceux qui ont des habiletés non verbales supérieures à leurs habiletés verbales, mais aussi chez ceux avec un très haut QI (≥145). En fait, les enfants ayant un TSA et les enfants surdoués partagent souvent les caractéristiques suivantes :
- Intérêts très vifs et très absorbants qu’ils partagent peu avec les autres ;
- Habiletés sociales qui paraissent limitées, retrait social ;
- Mauvaise compréhension des règles de la communication sociale ;
- Humour particulier ;
- Langage formel ;
- Pensée divergente ;
- Perfectionnisme excessif, préoccupation pour les détails ;
- Maladresse motrice ;
- Hypersensibilités sensorielles ;
Douance ou TDAH?
Le débat est actuellement vif sur le sujet. On sait que 1) le TDAH est le diagnostic le plus fréquent chez les enfants surdoués et 2) qu’il y aurait beaucoup d’enfants surdoués dans les populations de TDAH. Cependant, des spécialistes américains estiment qu’environ 50% des enfants surdoués qui reçoivent un diagnostic de TDAH ne le seraient pas réellement.
Pourquoi ? Parce que la majorité des psychologues et des neuropsychologues qui évaluent le TDAH croient que la douance ce n’est qu’un QI ≥ 130. Ce que la douance n’est pas. Cette méconnaissance fait en sorte qu’ils attribuent à un « TDAH » ce qui serait en fait des comportements et des profils cognitifs « normaux » chez les enfants surdoués. Mais aussi, parce que les comportements TDAH et les comportements HP se ressemblent énormément. Par ailleurs, les difficultés de planification et les comportements d’inattention sont plus fréquents chez les enfants surdoués que chez les « non-surdoués ».
Douance + TDAH?
Malheureusement, on comprend encore très mal les liens, pourtant tissés serré, entre douance et TDAH. Pour le moment, une des rares équipes de recherche à se spécialiser sur le sujet (Antshel, 2008 ; Antshel et al., 2007) a démontré que le diagnostic de TDAH est bien valide chez les enfants HP et qu’il est présent chez 5% d’entre eux (comme dans la population générale). Ces chercheurs montrent, qu’en comparaison aux enfants HP sans TDAH, les HP avec TDAH redoublent plus souvent, ont besoin de plus d’aide à l’école et développent plus de troubles psychiatriques à l’adolescence (épisodes dépressifs, trouble d’opposition, phobies sociales, trouble obsessif-compulsif). Des chercheurs de Montréal ont par ailleurs montré que le traitement du TDAH avec du méthylphénidate (Concerta®, Ritalin®) est aussi efficace chez les enfants surdoués que chez ceux dont les capacités intellectuelles sont dans la normale (Grizenko et al., 2012).
Comment fait-on la différence?
En attendant que la recherche soit plus éclairante, sachez que les enfants surdoués sans TDAH sont généralement capables d’être attentifs et réussissent bien à l’école, mais n’oubliez pas qu’ils deviennent inattentifs, agités et impulsifs lorsqu’ils ne sont pas assez stimulés.
Notre expérience clinique montre que les enfants surdoués avec TDAH sont encore plus … TDAH ! Par ennui, ils bougent encore plus et sont encore plus impulsifs (surtout les garçons). Ils sont encore plus revendicateurs et contestataires que les enfants surdoués sans TDAH. Mais surtout, ils supportent souvent mal l’échec puisqu’ils manquent de contrôle sur leur performance, souvent très variable et en dessous de leurs capacités intellectuelles. Par manque d’inhibition, ils sont encore plus intenses dans leur vécu émotif, dans leurs actions et dans leurs champs d’intérêt.
Douance et réussite scolaire
On ne connait pas la situation des élèves surdoués au Québec. En France, 43% des enfants HP n’obtiennent pas l’équivalent d’un diplôme d’études collégiales (cégep). Dans sa brochure à l’intention des enseignants, Haut Potentiel Québec révèle des statistiques fournies par l’Association Française pour les Enfants Précoces qui montrent que les enfants surdoués réussissent bien à l’école primaire, mais qu’au milieu du secondaire, 1/3 excellent, 1/3 sont moyens et 1/3 sont en échecs. Inquiétant non ?
Finalement
On sait également que les surdoués, autant les enfants que les adolescents ou les adultes, ont une forte tendance à argumenter et donc à paraitre opposants. Ils vivent souvent de l’anxiété sociale et présentent souvent une dépression existentielle. Sur ce dernier sujet, vous pouvez d’ailleurs lire un article intéressant à l’adresse suivante : https://hautpotentielquebec.org/ressources/depressionexistentielle.pdf
PARTIE 4 Pourquoi n’en parle-t-on pas plus?
Chut … tabou!
La douance est encore très taboue au Québec. Nous sommes plus de 10 ans en retard sur la France (et déjà plusieurs années en retard sur d’autres provinces du Canada) à l’égard de notre acceptation, de notre compréhension et de notre soutien aux jeunes à haut potentiel intellectuel (HP).
Pourquoi ? Plusieurs hypothèses sont possibles.
La première hypothèse repose sur nos racines gréco-chrétiennes qui survalorisent l’humilité en associant la honte à la richesse et en donnant naissance au mythe historique des Québécois « nés pour un petit pain ». Conséquences ? Si vous annoncez à vos proches que votre enfant à une déficience intellectuelle, vous recevrez (je l’espère) de la compassion. Mais ceux qui annoncent une douance, reçoivent souvent un air de condescendance, une écoute bienveillante, mais mêlée d’un certain mépris pour leur affirmation que leur enfant est « plus intelligent ». Imaginez les parents qui doivent en parler à l’école ou à leur proche. Même certains psychologues, peu sensibilisés, risquent de ne pas les comprendre entièrement.
Deuxième hypothèse : l’argent. Imaginez ce que pourrait couter la reconnaissance et la prise en charge par le système public des besoins particuliers d’un autre 2% à 5% de sa population. La logique pourrait rendre certains organismes subventionnaires moins enclins à promouvoir la recherche sur le sujet. Heureusement, il existe tout de même certaines études et thèses sur les personnes HP. Vous pouvez en consulter quelques-unes à www.hautpotentielquebec.org/recherche-universitaire-doctorat-memoire.
Il s’agit de suggestions d’idées, non exhaustives et non mutuellement exclusives. Chose certaine, sachez que le débat ne date pas d’hier dans les commissions scolaires québécoises. D’un côté, les défenseurs des besoins particuliers des élèves HP et de l’autre, ceux qui craignent l’élitisme et l’inégalité. Le combat est parfois sanglant, croyez-moi.
À ce jour, seule la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys s’est dotée d’une « Politique des élèves surdoués et talentueux » et ce, depuis 2011. À la Commission scolaire de Montréal, une école primaire (Fernand-Séguin) offre un programme particulier en sciences.
Pour connaitre les écoles primaires offrant des programmes particuliers pouvant convenir à certains profils de jeunes surdoués ou talentueux, visitez : www.adaptationscolaire.net/themes/douance/projdopr.htm et pour les écoles secondaires, visitez : www.adaptationscolaire.net/themes/douance/projdose.htm#monteregie.
C’est un début, surtout pour les élèves HP qui ont un profil homogène et qui sont plutôt intellectuels. Toutefois, nous sommes encore très loin de répondre aux besoins des élèves HP hétérogènes ou avec des troubles associés. Ceux qui vivent des difficultés scolaires, abandonnent l’école et sont plus mésadaptés, avec tous les couts collatéraux pour eux-mêmes et pour la société.
Comprendre d’où on vient peut nous permettre de comprendre où on va. La suite du documentaire, nous l’avons tous entre nos mains : sensibiliser à la douance nos proches, nos écoles, nos intervenants (médecins, psychologues, travailleurs sociaux et autres) et nos décideurs (scolaires, administratifs, politiques) … et tenter de nous adapter.
Qui s’adapte à qui? Et comment?
L’adaptation est un processus naturel chez tous les humains qui permet de se protéger de la désorganisation provoquée par quelque chose de nouveau qui est perçu comme menaçant. Beaucoup d’auteurs décrivent encore un processus d’adaptation en cinq étapes : choc, déni, détresse, détachement et acceptation. On sait aujourd’hui qu’on ne passe pas nécessairement par toutes ces étapes, et pas nécessairement dans cet ordre. On peut en sauter certaines et faire plusieurs allers-retours. Je vous propose de vous accompagner dans une partie de votre processus, comme je le fais chaque jour avec des enfants surdoués et leur famille.
- Le choc
Plusieurs personnes ne savaient sincèrement pas que les enfants et les adultes HP pouvaient souffrir et être handicapés dans leur fonctionnement. En fait, le choc est là. On peut y réagir de façon très différente les uns des autres. Vous pourriez, par exemple, être révolté de la situation, inquiet, attristé ou encore indifférent.
- Le déni ou la banalisation
« Ça ne se peut presque pas d’avoir un haut potentiel. Ça doit être bon dans la vie. Les enfants doués fonctionnent comme les autres ou mieux. » Certains pourraient croire qu’il n’y a pas d’enfants doués dans leur entourage. Pour démystifier plusieurs mythes, n’hésitez pas à visiter : www.douance.org.
- L’impuissance ou la détresse
« Je pense que j’ai peut-être un jeune doué dans ma classe. Mon enfant est peut-être doué. Qu’est-ce que je fais maintenant ? » Heureusement, il existe des ressources. D’ailleurs, un regroupement mérite votre attention. Il s’agit de Haut Potentiel Québec dont la mission est de « rassembler et diffuser les connaissances et les ressources liées à la douance dans le but de soutenir les familles et de sensibiliser la population aux enjeux liés à la douance. » (www.hautpotentielquebec.org).
- Le détachement (ou le temps qui passe)
Il n’y a pas de miracle. Il faut se laisser du temps pour s’informer et cheminer, pour obtenir des réponses et s’outiller ainsi que pour évoluer comme individu et comme société.
- L’acceptation
Finalement, il faut accepter véritablement et s’adapter. Selon le Centre d’études sur le Stress humain, fondé et dirigé par Dre Sonia Lupien, Ph.D., psychologue, il existe deux types d’adaptation possible (www.stresshumain.ca) :
- L’adaptation centrée sur les problèmes : « cette stratégie implique le changement actif de la situation qui est à la source du stress. Vous vous concentrez sur le problème. » (par ex. analyser la situation, appliquer des leçons apprises).
- L’adaptation centrée sur les émotions : « cette approche, plus passive, consiste à changer votre réaction émotionnelle face à la situation. Vous vous concentrez sur vos émotions. » (par ex. ruminer, éviter, nier, blâmer, chercher du soutien social).
Parce que les valeurs chrétiennes sont aussi l’amour du prochain, l’accueil de l’étranger et le respect de l’autre, tous ceux qui ont l’éducation et le bien-être des enfants à cœur se doivent d’être sensibilités à la douance. Espérons que d’autres documentaires de sensibilisation suivront sur les adolescents et les adultes surdoués qui vivent un lot bien différent de défis et de souffrances.
PARTIE 5 Comment dépister les personnes surdouées?
Chez les enfants
Plusieurs auteurs et spécialistes en douance ont tenté de dresser un portrait des enfants surdoués. Haut Potentiel Québec dresse le portrait suivant (www.hautpotentielquebec.org/portrait) :
« Sur le plan intellectuel:
- une grande curiosité (les « pourquoi ? » sous toutes les formes)
- une grande capacité d’attention sur les sujets qui l’intéressent
- un vocabulaire élaboré et structuré (voire précoce) dès le plus jeune âge. Ce sont des enfants qui n’ont pas ou très peu parlé étant bébé
- un intérêt pour les jeux compliqués
- l’envie d’apprendre à lire avant l’âge « classique »
- un grand intérêt pour les lectures « encyclopédiques »
- un grand intérêt pour les questions métaphysiques (la vie, la mort, la création de l’Univers, les origines …)
- un changement rapide des champs d’intérêt dès qu’ils sont maitrisés
- une grande mémoire
- un grand sens de l’observation et du détail
- une pensée créatrice et divergente qui peut générer un manque d’organisation
Sur le plan affectif / comportemental:
- une très grande sensibilité émotionnelle face à l’injustice, les reproches, l’échec
- Une tendance à la négociation due, entre autres, à un profond besoin d’équité
- une hyperesthésie des sens (visuelle, auditive, olfactive …)
- un besoin de sommeil inférieur à la moyenne
- un très grand sens de l’humour
- une grande empathie
- des peurs non « conventionnelles » pour leur âge (peur de la mort vers 3 ans, ou peur de la fin du monde, car le soleil explosera un jour …)
- une préférence pour lier des amitiés avec des enfants plus âgés ou des adultes …
- un besoin énorme de stabilité affective
- une faible tolérance à l’autorité « brute », ces enfants demanderont sans arrêt la justification d’une règle surtout si elle n’a aucun sens à leurs yeux
- un esprit critique très développé
- un perfectionnisme qui amène doute, peur de l’échec et/ou procrastination
- une motivation liée à l’intérêt
Sur le plan scolaire:
- une grande capacité ET rapidité d’apprentissage (le besoin de répétition est faible ou inexistant)
- de possibles difficultés en calligraphie (surtout chez les garçons)
- une forte résistance à l’apprentissage dit « par coeur »
- un ennui (rêverie ou agitation) qui peut être confondu avec du TDA(H) alors que l’attention est présente.
- une difficulté à justifier ses résultats, à argumenter (il « voit mentalement » mais ne sait pas expliquer sa réflexion)
- des résultats en dent de scie en fonction des matières et des enseignants (lié à l’affectif)
- une excellente expression orale pour un écrit « catastrophique »
- une absence apparente de méthodologie. Ces enfants préfèrent utiliser « leur » méthode par rapport aux méthodes scolaires et auront besoin d’aide sur ce point.»
Vous pouvez aussi trouver d’autres très bons portraits d’enfants surdoués :
- www.journaldesfemmes.com/maman/expert/52566/portrait-des-enfants-doues.shtml
- www.lenigmedupetitzebre.fr/enfant-a-haut-potentiel-intellectuel-c23993807
Bien sûr, chaque enfant est unique et ne présente pas toutes ces caractéristiques. Par ailleurs, il existe énormément de différences entre chaque enfant surdoué.
Caroline Mann Kiefer, orthophoniste française, résume très bien, dans son mémoire de 2015 disponible sur le site de Haut Potentiel Québec, que du côté des chercheurs (par ex. Revol 2006, Siaud-Facchinm 2002), on souligne d’autres particularités des enfants surdoués :
- « Une pensée en arborescence qui se déploie simultanément dans de multiples directions et qui est à la fois source de grande créativité et de difficulté dans la sélection de l’information pertinente.
- Une pensée globale et intuitive avec un raisonnement analogique qui permet de faire des liens rapidement, mais rend difficile l’argumentation du raisonnement.
- Une pensée qui a besoin de sens pour se développer et qui génère questionnement et besoin de comprendre pour apprendre.
- Une pensée pour laquelle le sens des mots a son importance; paradoxalement au fonctionnement global et analogique cité plus haut qui peut être à l’origine de malentendus avec les professeurs.
- Une pensée qui fonctionne à l’affectif pour avancer : pour apprendre, l’enfant a besoin d’être valorisé dans ses apprentissages, d’apprécier ses enseignants et de maitriser son environnement. »
Test de dépistage?
En bas de page, vous y retrouverez un test d’identification (dépistage) des jeunes surdoués reproduit avec l’autorisation de l’auteur Jean-Victor Terrassier, psychologue français spécialisé en douance. Il est issu du livre de Jean-Victor Terrassier: « Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante » (3ème édition) – ESF Edition. Vous pouvez remplir directement l’inventaire de dépistage sur le site de Haut Potentiel Québec. Il peut être utilisé pour identifier les enfants surdoués qui ont des difficultés scolaires. Les résultats apparaissent lorsque vous avez répondu aux 21 questions.
Mais attention, ce test ne sert qu’au dépistage et n’a aucune valeur diagnostique. Ce n’est pas parce que le résultat indique une hypothèse de précocité intellectuelle que l’enfant en a forcément une. Et ce n’est pas parce que le test ne retient pas l’hypothèse de douance qu’elle est éliminée. Seul un psychologue ou un neuropsychologue qualifié peut poser un tel diagnostic dans le cadre d’une évaluation globale de l’enfant.
Et les adultes?
Cette section sera terminée sous peu. N’hésitez pas à consulter www.tdahmonteregie.com/services-enfant-a-adulte/douance pour la suite.
PARTIE 6 Comment aider les élèves surdoués à être plus heureux à l’école?
Pour terminer cette série d’articles sur la douance, j’ai demandé la collaboration de monsieur Raphaël Lapointe, 20 ans. Le sujet des élèves surdoués ou à haut potentiel intellectuel (HP) le touche particulièrement, non seulement parce qu’il veut devenir psychologue et que sa mère est enseignante au primaire, mais surtout parce qu’il a lui-même une douance. Par ailleurs, il n’y a pas si longtemps que cela (ou du moins beaucoup moins longtemps que moi), il cheminait lui-même au primaire, au secondaire et au cégep. Il a donc réalisé une revue de la littérature scientifique pour vous présenter un premier article introduisant les grandes méthodes qui favorisent l’inclusion des élèves surdoués/HP en classe régulière. Avec sa collaboration, j’ajouterai un second article portant sur l’application concrète de ces méthodes en classe.
6.1 Les méthodes
Par Raphael Lapointe, étudiant au Baccalauréat en sociologie et en psychologie, UQÀM.
Plusieurs auteurs français soulignent trois grandes différences qui distinguent les élèves HP des autres élèves et qui permettent de comprendre leurs besoins particuliers. Ils y associent principalement trois grandes méthodes d’adaptation, d’aménagement ou d’appui pédagogique visant à combler ces besoins (par ex. Terrassier & Gouillou, 2016 ; Revol, Poulin & Perrodin, 2015).
Tableau 1. Besoins particuliers des élèves surdoués/HP et méthodes d’aménagement pédagogique proposées par les experts pour les combler.
Besoins particuliers de l’élève HP | Méthode d’aménagement pédagogique | |
1 | Besoin de complexité | Approfondissement |
2 | Immense curiosité | Enrichissement |
3 | Grande rapidité d’apprentissage | Accélération |
- L’approfondissement: augmenter la qualité.
Cette première mesure d’adaptation pédagogique a pour but de fournir aux élèves HP une éducation plus approfondie que l’éducation régulière en allant plus loin dans la matière vue en classe. Les auteurs français Revol, Poulin et Perrodin (2015) mentionnent que cette méthode permet à l’élève de mieux maitriser les différentes matières vues en classe.
- L’enrichissement: augmenter la quantité de nouveaux éléments.
La deuxième mesure proposée consiste à augmenter la quantité de sujet, thème ou nouveaux éléments au programme. Fait extrêmement important à comprendre lorsqu’on enseigne à un élève HP : il carbure à l’intérêt, ici et maintenant (par ex. ses questionnements actuels, sa curiosité face au sujet, son envie d’en connaitre plus) et non à l’objectif, au but ou à la finalité prévue (par ex. projet séquentiel avec plusieurs étapes prédéfinies et fixes, sujet ou thème unique appliqué à toute la classe avec ou sans variantes individuelles). Il va où sa pensée arborescente et sa créativité le mènent. Il tolère très mal d’être arrêté dans son besoin de comprendre ou de partager ses connaissances, dans son perfectionnisme ou dans ses élans créatifs et intuitifs. En somme, une fois qu’il a maitrisé les compétences enseignées à la classe, le plan d’enrichissement permet à l’élève HP de se consacrer à d’autres activités d’apprentissage prévues préalablement avec l’enseignant. Cependant, il n’est pas toujours judicieux d’obliger d’abord l’élève HP à suivre les mêmes activités que le reste de la classe avant de pouvoir faire de l’enrichissement. Il est plus stratégique de prévoir des activités pédagogiques enrichies qui correspondent à ses intérêts actuels et dans lesquelles nous pourrons évaluer ses compétences (par ex. prévoir 15 minutes aux deux semaines pour faire un plan avec lui et/ou avec les parents). La gestion de votre classe en sera grandement facilitée !
- L’accélération: aller plus vite en classe régulière.
Cette dernière mesure d’aménagement pédagogique consiste à suivre la vitesse d’apprentissage de l’enfant HP. Souvent, une explication beaucoup plus courte et un seul exercice lui suffisent pour être déjà prêt à avancer dans la matière, ce qui n’est pas le cas du reste de la classe qui a normalement besoin de quelques répétitions ou d’autres explications. L’élève HP risque donc de s’ennuyer et de devenir inattentif, agité, impulsif ou dérangeant lorsque vous enseignez ou expliquez quelque chose qu’il a déjà saisi. Et attention ! Il ne faut pas juste l’occuper (par ex. lui donner plus d’exercices), il faut le stimuler (par ex. lui offrir un défi, un nouvel apprentissage) pour qu’il fonctionne bien en classe. L’accélération ultime: le saut de classe Selon Revol, Poulin et Perrodin (2015), bien qu’il ne s’agisse pas d’une solution miracle, il s’agit souvent de la seule option possible ou proposée par l’école. Pourtant, les avis sont souvent partagés. D’une part, le saut de classe présente plusieurs avantages :
- Le rapprocher des apprentissages qui sont plus près de son âge mental.
- Le rapprocher d’autres enfants qui sont aussi plus près de son âge mental.
- Le rapprocher de ses centres d’intérêt.
- Éviter les problèmes de motivation ou de comportement causés par le manque de stimulation.
D’autre part, Terrassier et Gouillou (2016) mentionnent que le saut de classe comporte un inconvénient majeur : un élève qui saute une classe peut avoir un manque de maturité face aux autres enfants de cette classe et ne pas se sentir à sa place devant ses camarades. Par ailleurs, on ne peut pas garantir son effet à long terme. Il est important que l’enseignant accompagne l’élève qui saute une année scolaire. En effet, un enfant surdoué qui change de classe peut avoir besoin de se sentir en sécurité. L’enseignant de sa nouvelle classe doit alors porter sur lui un regard bienveillant afin de s’assurer que la transition s’effectue sainement. De plus, il est important de mettre en place les différentes mesures d’adaptations (approfondissement, enrichissement et accélération) afin de s’assurer qu’il reste stimulé en classe. Sinon, les problèmes risquent de réapparaitre.
Une autre forme d’accélération : les classes à niveaux doubles
Les classes à niveaux doubles sont présentes dans le système scolaire québécois. Revol, Poulin et Perrodin (2015) mentionnent que ce type de classe représente une bonne solution d’accélération. L’élève qui a un rythme rapide d’apprentissage aurait la possibilité de faire deux niveaux en une seule année, évitant ainsi le changement de classe, d’enseignant et de pairs.
6.2 Les applications concrètes
Plusieurs ressources vous seront proposées pour adapter votre classe et votre enseignement à la douance sans augmenter votre charge de travail. Mais bien sûr, il faut se donner le temps d’apprendre et se doter d’une ouverture de changer quelques habitudes; ce qui entraine temporairement une quantité de temps et de travail supplémentaire. Par ailleurs, les enfants surdoués/HP sont tous très différents les uns des autres. Il faut donc une part de créativité, de flexibilité et d’écoute pour adapter nos mesures d’appui en fonction des particularités de chacun. Plusieurs experts proposent aux commissions scolaires de soutenir les enseignants avec :
- Un programme de formation continue leur permettant de se sensibiliser à la douance et d’apprendre à dépister les élèves HP.
- Un service-conseil (par ex. enseignant et psychologue) ou un conseiller pédagogique spécialisé dans l’intégration des élèves HP en classe régulière.
- Des services de tutorat, de regroupement ou de classes spécialisées en douance.
Écrit par Dre Marianne Bélanger, Psy.D., Ph.D., psychologue, neuropsychologue
Publié sur le site : sosprof.ca