On définit la double exceptionnalité par la présence, chez une même personne, d’une douance et d’un trouble tels que le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le trouble d’apprentissage (TA), le trouble du spectre de l’autisme (TSA), le trouble affectif ou le trouble comportemental.
La combinaison de la douance et du trouble amène un profil tout à fait particulier qui n’est pas une addition des caractéristiques de la douance et de celles du trouble. Il est donc très difficile de reconnaitre la double exceptionnalité et les erreurs diagnostiques sont fréquentes.
Quand il y a une double exceptionnalité, il y a un effet de masquage qui peut se présenter sous trois formes :
- Le haut potentiel est si important que la personne démontre une bonne performance qui masque la difficulté. Le trouble n’étant pas identifié, la personne ne bénéficie pas des interventions adéquates pour développer son plein potentiel.
- La difficulté amenée par le trouble est si importante qu’elle entraine une faible performance, masquant ainsi la douance. La douance n’étant pas identifiée, la personne ne reçoit pas la stimulation intellectuelle nécessaire au développement de son plein potentiel. Ceci est particulièrement vrai à l’école*.
- La douance et la difficulté se masquent mutuellement. La personne a un rendement moyen et ni la douance, ni le trouble ne sont identifiés.
Dans tous les cas, si la double exceptionnalité n’est pas reconnue, la personne vivra de grandes frustrations en plus de voir le développement de son plein potentiel compromis.
*La recherche a démontré que pour les élèves doublement exceptionnels, il est important de compenser le trouble identifié et qu’il est encore plus important de leur offrir les défis intellectuels nécessaires au développement de leurs capacités.